L’élimination de la pauvreté : un défi majeur pour le Cameroun

Le nombre de personne vivant sous le seuil d’extrême pauvreté (1,90§/J et par personne) dans le monde à diminuer d’un peu plus de trente milliard par ans, passant de 1,9milliard n 1981 à 800 millions en 2013 selon la Banque Mondiale.

 Depuis l’admission du Cameroun à l’initiative PPTE (pays pauvres très endetté), le gouvernement et les autres acteurs (ONG, société civile, association religieuse ou non) ont menés des actions significatives et continuent de le faire  en vue de réduire considérablement la pauvreté. La journée mondiale de l’alimentation (16 octobre 2017) a été marquée par la hausse des souffrances liées à la faim à travers le monde.

 815 millions de personnes soit 11% de la population mondiale, souffrent de la faim. IL s’agit d’une journée au cours de laquelle l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a appelée à investir dans la sécurité alimentaire et le développement rural pour changer l’avenir des migrations.

 Dans une tendance de la pauvreté dite monétaire de 2001 à 2014, une personne est considérée comme pauvre si sa consommation annuelle par équivalent -adulte est inférieure au seuil pauvreté.  Le seuil a été évalué à 232547 FCFA en 2001, et 269443 en 2007 et 339715 FCFA en 2014, correspondant respectivement à 637 FCFA,738 FCFA et 931 FCFA et par équivalent -adulte.

Divers facteurs expliquent cette situation malheureuse des pays en voie de développement à savoir :

  • L’éducation n’incite pas à l’entrepreneuriat des jeunes pour la valorisation des richesses du terroir ;
  • L’inégalité répartition des richesses au niveau des régions (PNUD) ;
  • L’enclavement des bassins de production qui ne permet pas toujours aux producteurs d’écouler facilement leur produit vers les marchés (mauvaise qualité d’infrastructures routières) ;
  • La dégradation des cours des matières premières à la moitié des années 80 qui a fortement contribué à l’appauvrissement du Cameroun et par ricochet conduit à une augmentation exponentielle de la dette extérieure.
  • L’absence de conscience nationale

Sosthène Hervé MOUAFO NGATOM avait d’ailleurs relevé dans ses recherches que l’un des facteurs déterminants de la pauvreté serait socioculturel (la perte des valeurs morales, la perte de la solidarité familiale, la pratique de la sorcellerie, corruption, le tribalisme, le sectarisme.  Il fait également allusion à la mal gouvernance (la répartition inégale des fruits de la croissance).

Face à cette situation désagréable, de nombreuses mesures ont prises par le gouvernement Camerounais afin de pallier à ce phénomène notamment l’accès à  l’initiative PPTE( pays pauvres très endettés, le fameux plan d’ajustement structurel , le renforcement de la décentralisation , les projets filets sociaux menés conjointement par la banque mondiale et le Gouvernement Cameroun( projet filets sociaux dans la commune de Douala 3 auprès de 1500  ménages démunies). Dans la même lancée le gouvernement avait procédé au financement de 360 projets en 2015 (d’après le comité de pilotage du sous-programme de réduction de la pauvreté à la base, phase II. Ces financements ont touché près de 4811 PRODUCTEURS dont 54% de femmes d’après le journal du Cameroun.com.

La pauvreté touche aujourd’hui plus la moitié de la population camerounaise.

 

 Pour l’éradiquer, nous devons favoriser une éducation de qualité c’est-à-dire le gouvernement doit mettre en pratique le concept de formation-emploi ; pour favoriser l’entrepreneuriat et par conséquent la création de l’emploi ou des richesses.

 

                                                                                   KAMENI FRANCOIS

               Chef de la cellule de la communication et de l’information de l’APADES.